Les législatives de mars et avril 2020 : Le journaliste Siriki Kouyaté et le Dr Allaye Bocoum investis candidats de SADI en commune I du district de Bamako
Lundi 2 mars 2020, les membres du parti d’Oumar Mariko, Solidarité africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI), s’étaient réunis au siège du parti, sis à Djélibougou. La raison : l’officialisation de la candidature de Siriki Kouyaté, journaliste et membre influent du mouvement populaire ‘’Yiribacoro’’, et du docteur Allaye Bocoum, membre de SADI. C’était au cours d’une conférence de presse où les deux ont été investis candidats du parti SADI dans la commune I du district de Bamako pour les législatives de 2020.
Pour les scrutins de mars et avril 2020, les porte-étendards du parti SADI sont désormais connus en commune I du district de Bamako. En l’occurrence, il s’agit de Siriki Kouyaté, journaliste, et docteur Allaye Bocoum, militant du parti. Dans une déclaration commune, les deux candidats tiennent à préciser que le Mali est un grand pays.
Les candidats rappellent que ce pays s’est doté d’une constitution en 1992. Cela, au prix du sang du peuple et suite à une révolution populaire et démocratique en date du mars 1991 avec près de 273 victimes et des centaines de blessés graves avec des séquelles à vie pour beaucoup d’entre eux, expliquent-ils. Ce qui les amène à confier que la constitution du Mali reste la garante pour la stabilité du pays. Aux yeux des candidats, l’Assemblée nationale, tout comme les autres institutions du pays, « doit être un cadre exemplaire en matière de respect de la constitution du 25 février 1992 ».
Pour ce faire, M. Kouyaté et Allaye Bocoum estiment que l’Assemblée nationale doit être occupée par des femmes et des hommes élus de façon régulière, honnête, voire « par de plus belle manière ». « Il s’agit d’avoir des élus qui auront une grande légitimité susceptible de leur octroyer une indépendance totale pour mieux défendre le peuple digne du Mali en tout lieu et en toute circonstance », annoncent les porte-étendards, sûr que l’argent ne fait pas élire tout le monde. En leur qualité de représentants du parti de l’opposant Oumar Mariko, les porte-étendards ont été, à propos de leur candidature, très clairs : « Conscients de l’inopportunité d’organiser ces élections dans l’actuel contexte miné par l’insécurité, des tueries quasi quotidiennes, des revendications de certaines corporations, en particulier les enseignants, nous avons décidé de nous battre pour ne laisser aucun quartier à ce régime et à tous ses soutiens.
Nous avons décidé de soumettre notre candidature au suffrage de notre peuple, inquiet de la tournure des évènements du pays ». Les candidats demeurent convaincus que le peuple du Mali est désormais éveillé, donc très pressé de voir le changement dans le pays. Avec l’inclusion des nouvelles pratiques dans l’arène politique du pays, les candidats de SADI n’ont pas manqué de propos : « Nous sommes soucieux de la préservation de l’image de cette auguste institution (Assemblée nationale).
Nous estimons que ces alliances sont certes légales, mais illégitimes pour leur nombre et pour leur caractère systémique entre opposition et majorité qui viendront encore se partager les tâches une fois à l’Assemblée nationale dans le mépris total du peuple ». Ils invitent les autorités à faire une application stricte de la loi électorale en vigueur au Mali. Les conférenciers plaident pour le respect de l’article 17 de la loi électorale. Lequel, disent-ils, prévoit l’universalité du suffrage et le droit de vote pour les Maliens.
Les candidats appellent au respect de l’article 73 de la loi électorale qui interdit la distribution des t-shirts, pagnes et autres gadgets pour se faire élire. « Que les autorités évitent tout acte apte à engendrer un problème post électoral, puisque, expliquent les candidats, le Mali en a suffisamment aujourd’hui. Aux autres candidats, nous leur demandons de se faire élire avec honneur, dignité et respect des textes en faisant prévaloir leurs valeurs personnelles, au lieu de passer par le chemin de corruption ». Pour Siriki Kouyaté, les législatives se tiendront dans un contexte sécuritaire qui est particulièrement difficile. Le candidat soutient que c’est l’abstention de plusieurs électeurs qui favorise les fraudes électorales et les bourrages d’urnes.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS