Me Konaré, un des avocats de Amadou Haya Sanogo et coaccusés, nous l’a confié hier : « L’organisation de ce procès comporte une grande part de politique »
Dans un entretien téléphonique, Me Cheick Oumar Konaré a confié au journal « Le Pays » que « l’organisation du procès » de Amadou Haya Sanogo et coaccusés, dont il est un des avocats, « comporte une grande part de politique ».
Le débat sur la mise en liberté provisoire de Amadou Aya Sanogo et coaccusés, inculpés dans l’affaire dite « des bérets rouges », a eu lieu hier mardi 21 janvier 2020. La Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako rendra public le verdict, le mardi prochain.
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Nous avons joint, au téléphone, Me Cheick Oumar Konaré, un des avocats des inculpés pour nous renseigner plus sur le dossier. « Nous avons déposé une demande de mise en liberté provisoire pour Amadou Aya Sanogo et coaccusés. Le débat a eu lieu ce matin (ndlr : mardi) et le délibéré est prévu pour le mardi prochain », a expliqué notre interlocuteur. Parlant des causes du retard de l’organisation du procès de ces inculpés, Me Konaré évoque l’aspect politique. « L’organisation de ce procès comporte une grande part de politique », nous a-t-il confié. Il justifie son propos tout en faisant allusion à l’annonce du report du procès du 13 janvier qui a été, selon lui, faite par le porte-parole du gouvernement. L’avocat n’a pas souhaité commenter sur ce qui se passera, surtout du côté des victimes, si ses clients arrivaient à être libérés.
Pour rappel, Amadou Aya Sanogo et coaccusés ont été inculpés en 2013, pour « complicité d’assassinat, assassinats, enlèvements et séquestration ». En 2017, la Chambre d’Accusation a rejeté la demande de liberté provisoire des inculpés dans l’affaire dite « des bérets rouges ».
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Le 16 septembre 2019, la Chambre Criminelle de la Cour Suprême du Mali a aussi rejeté leur demande de liberté provisoire.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS