Pour son éventuelle implication dans la disparition du journaliste Birama Touré : Les jeunes de la commune II s’organisent au sein du MP1 pour empêcher la réélection de Karim Keïta
L’ombre
de notre confrère Birama Touré continue toujours de hanter la famille
présidentielle, en particulier le fiston national, l’honorable Karim Keïta. En
effet, à la suite de la déclaration du patriarche des Touré invitant les
populations de la commune II à voter contre la liste de Karim Keïta à
l’élection des députés à l’Assemblée nationale dont le premier tour est fixé au
29 mars 2020, des jeunes de ladite commune viennent de mettre en orbite le
Mouvement populaire du 1er mars (PM1) pour porter cet appel du patriarche des
Touré avec comme seul leitmotiv « Tout sauf Karim ».
Selon le président du MP1 et
non moins l’ancien secrétaire général du bureau de coordination de
l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), Ibrahim Traoré alias Jack
Bauer, ce mouvement a été initié suite à la déclaration du patriarche des Touré
relative à la disparition de notre confrère Birama Touré dont l’honorable Karim
Keïta serait impliqué. Dans laquelle déclaration le patriarche a clairement
invité les populations de la commune II à un vote sanction contre la liste de
candidature de Karim à l’élection des députés qui se pointe à l’horizon.
À le croire, cité dans la disparition de notre
confrère dont plusieurs journaux de la place en ont fait leurs choux gras,
l’honorable Karim Keïta avait été convoqué par le patriarche afin de livrer sa
version des faits sur son éventuelle implication dans cette affaire. Suite au
refus du mis en cause de répondre à ces différentes convocations, le Chef des
Touré avait fait une sortie au cours de laquelle il a appelé à voter contre la
liste de Karim Keïta lors des prochaines législatives du 29 mars 2020. Et
d’ajouter que le Mouvement populaire du 1er mars vise à porter cet appel pour
empêcher la réélection du député Rpm de la commune.
Et de poursuivre que depuis la convocation du
collège électoral portant l’élection des députés à l’Hémicycle, le fils du
président IBK multiplie des initiatives souvent tortueuses pour rendre visite
aux différentes familles fondatrices. C’est ainsi que le patriarche des Touré a
catégoriquement refusé cette visite parce qu’au préalable le député avait
refusé de répondre à ses convocations afin de venir s’expliquer sur son
éventuelle implication dans la disparition de Birama Touré.
À l’entendre, cet indicent entre l’honorable Keïta et la famille Touré n’est que la goutte d’eau qui a débordé le vase. Car, dit-il, au-delà de la disparition de leur frère Birama Touré, les populations de la commune II relèvent plusieurs griefs contre l’honorable Karim Keïta notamment sa gestion clanique des affaires de la commune, son mépris envers les familles fondatrices de Bamako en particulier les Touré…
S’agissant des stratégies du mouvement pour obtenir un vote sanction contre la liste de Karim Keïta, il dira qu’ils comptent organiser des portes-à-portes, des conférences, des caravanes à travers les différents quartiers de la commune pour sensibiliser les électeurs à voter contre la liste du président de la Commission de défense de l’Assemblée nationale. Il ajoutera qu’après l’ouverture de la campagne, le mouvement entreprendra toutes les initiatives légales pour empêcher la réélection de l’honorable à travers la confection des banderoles portant des slogans « Nous sommes la commune II », « Nous sommes le Mali », « Nous sommes Birama Touré », « Nous sommes le mouvement populaire du 1er mars (MP1) », « Nous sommes contre Karim Keita », « Ensemble, unis et déterminés, nous vaincrons », « Qu’Allâh bénisse la commune II » …
« Nous comptons montrer à l’opinion que l’argent ne peut tout obtenir en commune II contrairement à ce que pensent beaucoup de personnes. Son élection en 2013 a été favorisée par les circonstances de l’avènement de son père à la magistrature suprême de notre pays. Nous exigeons que Karim se blanchisse d’abord dans l’affaire de la disparition de Birama avant de prétendre à un quelconque poste électif en commune II », a-t-il martelé.
Mama PAGA
Source : LE PAYS