Pranti Kè, A Gochi
Michel encore ! L’homme qui a le plus déçu parmi les cadres maliens ayant servi à l’étranger. Les critiques doivent inspirer le fautif à se corriger. Mais lui, il préfère mettre ses commis en mission commando. Objectif : répondre à tous ceux qui étalent au grand jour sa mauvaise politique dans la lutte contre le COVID 19.
Depuis quelques semaines, des journalistes, activistes, influenceurs, blogueurs dénoncent la gestion du ministre de la Santé dans le cadre de la lutte contre le COVID 19. Leurs cris de cœur se font sur la base d’un certain nombre de constats alarmants fait ça et là à travers la capitale malienne, par-delà le Mali tout entier.
Ils dénoncent l’inefficacité de nos politiques au regard de la propagation du virus qui a presque envahi, après Bamako, beaucoup de capitales régionales. Les mesures annoncées par nos autorités bien avant même l’enregistrement du premier cas sur notre sol tardent à être visibles sur le terrain. Plusieurs milliards sont annoncés, des dons sont faits par des pays amis et simples particuliers… mais personne ne sait où est-ce que l’État malien les utilise.
Le ministre de la Santé, Michel Hamalla Sidibé, c’est lui qui est de nos jours le maitre du centre destiné à la gestion des risques et catastrophes au Mali. Pour la simple raison que le COVD 19 est un problème de santé. D’autres secteurs l’accompagnent. Ils définissent ensemble, parfois, les stratégies et le département de la santé met à leur disposition les fonds qu’il faut pour la mission.
Dans mon éditorial du vendredi, j’ai évoqué le cas de la protection civile qui a en charge les opérations de pulvérisation des marchés et autres espaces publics. Les sapeurs-pompiers le font avec toutes les peines du monde, car aucun sou n’a été mis jusqu’à présent à leurs dispositions pour cela.
Idem pour les centres de santé. En longueur de journée, suivez les pages de Djimé Kanté, syndicaliste à l’hôpital du Point G et Master Soumi et d’autres. Ils étalent les mauvaises conditions dans lesquelles les hôpitaux se trouvent. Pas même un seul morceau de kit dans certains centres. Et ce sont des plateformes volontaires à travers des appuis des particuliers qui viennent en assistance à plusieurs centres de santé.
Avant-hier plus tard, une de nos connaissances dénonçait le cas de l’hôpital de Kayes. C’est le même souci un peu partout.
Au niveau des marchés, des espaces de transports communs… l’État a annoncé des mesures, mais rien n’est fait.
Face à ce laxisme, le virus du COVID 19 continue son chemin sans crainte et contamine chaque jour d’innocents citoyens.
Si les proches de Michel pensent qu’il ne gère rien et que tout le fonds se trouve sous le contrôle du Premier ministre, alors pourquoi Michel a-t-il empêché des départements qui, par volontariat, avaient déjà enclenché des actions dans le cadre de la lutte ? Pourquoi est-il toujours dans le gouvernement s’il n’a pas la main mise sur un fonds destiné à la gestion d’une affaire concernant son ministère ? Si cela est vrai, il aurait dû démissionner par principe de bon sens, car jusqu’à preuve du contraire il est le seul responsable de ce qui nous arrive.
Comme il ne veut pas partir de lui-même pour des raisons que tout le monde ignore malgré son incompétence, le peuple doit-il s’asseoir et le regarder dans cette aventure dangereuse pour toute la nation ? NON !
Alors, il est temps de le déposer. Que le Président de la République et le Premier ministre y pensent, car c’est aussi de nos jours le souhait ardent d’une bonne partie du peuple.
Il doit descendre de la Sotrama, et le plus vite possible sera le mieux pour sauver des vies.
Boubacar Yalkoué
Source : LE PAYS