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Présidentielle en Guinée-Bissau : Umaro Sissoco Embalo déclaré vainqueur, près de quatre après le scrutin

Sorti de l’impasse politique en Guinée Bissau. Même si des doutes persistent toujours et ont droit de persister, il convient de noter que depuis ce jeudi 23 avril 2020, la Guinée Bissau a un président officiellement reconnu.

En effet, depuis le second tour de l’élection présidentielle du 29 décembre 2019, les contestations post-électorales bouillonnent les rues Bissau guinéennes. Cela, malgré toutes les mesures prises par l’Organisation économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Domingos Simoes Pereira, le challenger de M. Umaro, malgré la proclamation des résultats par la Commission nationale des élections CNE), le 1er janvier 2020, a continué de contester la victoire de son rival devant la Cour suprême.

Victoire de Umaro reconnu

Dans un communiqué publié par l’Organisation ouest-africaine ce jeudi 23 avril 2020, il est précisé que pour dépasser ces contestations et stabiliser le pays, la CNE « a proclamé à trois reprises les résultats définitifs des élections présidentielles dans les délais prévus ». Une situation qui finit par créer un contentieux non seulement entre la CNE et la Cour suprême, mais aussi au sein même de cette cour. Chose qui n’est pas favorable à une sortie de crise. C’est dans cette confusion totale que la CEDEAO prend sa responsabilité entre les mains pour reconnaitre finalement la victoire de Umaro au second tour.

Le chemin a été long, sinueux, semé d’embûches, mais Umaro vient de le parcourir. Maintenant, l’heure est au travail. La Commission Ouest africaine le met en mission. Il a jusqu’au 22 mai pour nommer un Premier ministre et constituer un gouvernement. Des préliminaires indispensables pour procéder à la révision de la constitution par référendum dans six mois, recommande aussi la CEDEAO.

La recrudescence de ces contestations post-électorales n’est que la preuve de la mauvaise compréhension de la démocratie en Afrique. Si la démocratie a horreur des querelles intestines, il faudrait dire que la plupart des pays africains ont du chemin à parcourir en matière de démocratisation. Car, la démocratie n’est pas que de nom, elle est un comportement : accepter son échec et reconnaître la victoire de l’autre.

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