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Procès en « diffamation » contre les journalistes Saxe et Adama Dramé : Karim Keita perd une autre manche contre la presse

Le verdict du procès en « diffamation », intenté par l’honorable Karim Keita contre les journalistes Mamadou Diadié Sacko de la RFM et Adama Dramé, directeur de publication du journal « Le Sphinx », est tombé hier, mercredi 17 juillet 2019. Suite à des exceptions soulevées, le Juge a déclaré « nulle » la procédure de la citation directe. Le filston national perd ainsi une deuxième manche contre la presse.

Le fameux procès qui opposait nos confères saxe et Adama Dramé à Karim Keita vient ainsi de prendre fin. La justice a tranché. Elle a jugé la procédure, engagée par Karim Keita, « nulle ». La décision saluée par les soutiens des deux journalistes.

Après le verdict du tribunal, la joie était immense. Certains des soutiens des journalistes criaient : « victoire ! », d’autres scandaient des propos hostiles au député élu en commune II du district de Bamako : « Karim Keita est un assassin » ; « Saxe ne peut pas être enfermé pour avoir passé ou accordé une interview à la radio » ; « maintenant que cette affaire est close, et qu’on est sorti victorieux, il faut que le dossier du journaliste disparu depuis 2016 (Birama Touré) évolue » ; « on veut que lumière soit faite sur ce dossier ». Certains demandent au filston national de prouver son innocence dans l’affaire Birama: « Karim Keita fait honte à son père. Il se ridiculise et aggrave les problèmes de son père » ; « si c’est vrai qu’il n’est pas lié à la disparition de Birama Touré, qu’il nous aide à le retrouver tout simplement ».

Dès son entrée dans la salle, à 9 h, le juge du tribunal de grande instance de la commune III du district de Bamako a déclaré « nulle » la procédure de la citation directe.

À sa sortie de la salle, Mamadou Diadié Sacko dit Saxe dit être fier de sa justice et déclare : « Le droit a été dit contrairement à ce que les uns et les autres veulent faire croire au monde sur le Mali. Ce pays est un État de droit. Nous nous sommes battus en 1991 pour la démocratie et la liberté de presse. Nous sommes régis par un texte spécial dans l’exercice de notre fonction que les gens doivent chercher à connaitre ». En conclusion, Saxe a ajouté : « En droit, il y a ce qu’on appelle fond et forme. Pour que le jugement soit jugé à fond, il faut qu’on valide d’abord la forme dont Karim vient de perdre ».

Pour sa part, l’avocat Mohamed Aly Bathily rappelait que les exceptions soulevées par les avocats de la défense demandant au juge d’annuler la citation directe pour non-respect des procédures préalables sont des règles que la loi impose. « Ces règles de procédures soulevées et non respectées s’imposent aux plaignants, au juge tout comme aux deux journalistes. Ces règles, personne ne peut les violer, et dès qu’on les viole, il n’y a plus de procès. Donc les juges ont constaté que les avocats de Karim ont mal introduit le dossier et qu’ils n’ont pas respecté les procédures préalables ». De ce fait, ajoute l’ancien ministre de la Justice, « les juges ont déclaré nulle la procédure de Karim Keita ».

Rappelons que des journalistes, femmes, comme jeunes ont été privés d’avoir accès à l’intérieur du tribunal par le gendarme nommé (Dadis) qui laissait entrer les gens selon son choix.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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