Rififi entre le département des Jeunes et le CNJ : Des conseils locaux de la jeunesse aux côtés des présidents régionaux contre une décision du ministre Fomba
Tout semble présentement dire que rien ne va entre le ministre de la Jeunesse et des Sports, Chargé de l’instruction civique et de la construction citoyenne, Abdoul Kassim Fomba, et les conseils locaux du Conseil national de la jeunesse du Mali. Ces responsables annoncent être aux côtés des présidents régionaux pour protester contre une décision prise par le département de tutelle.
C’est sur la base d’un communiqué conjoint en date du 21 mai dernier que les conseils locaux de la jeunesse du Mali (CLJ-Mali) ont tenu à porter la nouvelle comportant un désaccord entre eux et le ministre à la connaissance des citoyens. Rappelons que le document de deux pages est signé par plus d’une dizaine de responsables du CNJ-Mali. Comme annoncé dans le document, tout est parti d’une décision de création d’un organe du CNJ à l’insu de la jeunesse. C’est du moins ce qu’il faudra comprendre par cette alliance contre le ministre Fomba. « Nous avons appris, tout comme les présidents régionaux avec surprise : la publication sur les réseaux sociaux par le Ministère de la Jeunesse, des Sports, Chargé de l’Instruction Civique et de la Construction Citoyenne d’une décision portant création de la Commission Nationale de mise en place des organes du Conseil National de la Jeunesse du Mali (CNJ-MALI) ». Cela, ajoute-t-on, via une note non seulement pour la mise en place des organes du CNJ-Mali, mais aussi et surtout pour des nouveaux statuts et règlements du conseil national de la jeunesse. Par les réseaux sociaux, ils disent avoir appris la composition des Commissions régionales et communales par la mise en place des organes du Conseil National de la Jeunesse du Mali. La décision ministérielle va jusqu’à la suppression du Conseil local de Jeunesse (CLJ). Cela, indique-t-on, en dépit de la lettre N° 0003/MJSCICCC en date du 08 Janvier 2024 de la direction Nationale de la Jeunesse. Laquelle a mis fin à la convention de partenariat entre le CNJ et le département de tutelle, d’après le document.
Le rejet de la décision du ministre
Des précisions ont été données sur le nombre de signataires de ce communiqué conjoint. « Nous, présidents des conseils locaux de la Jeunesse de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka, Nioro, San, Nara, Douentza, Bandiagara, Dioïla, Kita, Ansongo, Kati, Bla, Kolokani, Kenieba, Diéma, Koutiala, Goundam, Rharous, Niafounké, Yanfolila, Baraoueli, Kangaba, Macina, Kolondieba, Youwarou, Kadiolo, Yorosso, Bafoulabe, Niono, Tominian, Dire, Koro, Djenné, Yelimane, Bourem et Almoustrate, rejetons avec la dernière rigueur la décision relative à la mise en place des organes, car rien ne nous lie au ministère du moment, où ce dernier ait rompu la convention ». Sur la problématique, les plaignants précisent prendre l’opinion nationale et internationale à témoin. « Nous prenons à témoin l’opinion publique malienne d’une volonté manifeste d’instrumentalisation de la jeunesse malienne pour un agenda inavoué ». Aussi, confie-t-on dans le communiqué, « nous prenons pour responsables les auteurs du tripatouillage des statuts et règlement du CNJ ». Et d’ajouter : « Nous rassurons l’ensemble de la jeunesse malienne que nous sommes favorables au renouvellement de nos organes conformément aux dispositions de nos statuts et règlement qui fixent le mandat à trois (03) ans ». La preuve, poursuit-on, est que dès la fin du mandat, nous avions en commun accord avec nos présidents régionaux accepté la mise en place de la Commission de Normalisation qui devrait élaborer des termes de références pour la révision des textes et le processus du renouvellement. Face aux nombreuses violations des textes par le département de tutelle, les signataires tiennent à préciser : « Nous rejoignons une fois de plus les Présidents des conseils régionaux de la jeunesse du Mali pour dénoncer cette mascarade tout en nous désolidarisant totalement de cette décision. Unis, nous bâtissons le Mali ».
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS