Smaïl Chergui sur les élections en Afrique: « […] Chaque fois qu’il y a une élection, on commence d’abord par douter du processus électoral. »
Smaïl Chergui, le commissaire paix et sécurité de l’Union africaine, était l’invité Afrique de RFI, ce vendredi 7 février 2020. Occasion de parler du sommet extraordinaire de l’Union africaine en mai prochain, de l’extension de l’insécurité ainsi que des différentes élections qui se préparent dans plusieurs pays.
La situation de la crise sécuritaire en Afrique, les processus électoraux en Afrique sont entre autres des sujets abordés par Smaïl Chergui, ce vendredi 7 février 2020, lors de son intervention sur les ondes de la RFI.
Insécurité
« Les terroristes sont en avance sur les États membres parce qu’ils ont globalisé leurs moyens et leur modus operandi », a-t-il reconnu avant d’indiquer qu’au cours du mois de mai 2020, un sommet extraordinaire aura lieu en Afrique du Sud dans le but de regarder la situation sécuritaire dans chaque région africaine avec un microscope. Ce, afin de trouver des mesures préventives, de renforcer les capacités des États membres. Outre cela, il s’agira également de trouver le lien existant entre la paix, la sécurité et le développement. La gouvernance politique dans les différentes régions sera également au cœur des échanges.
Selon le Commissaire paix et sécurité de l’UA, les pays africains, en plus du G5 Sahel, bénéficient d’un accompagnement, sans failles, de la part de ses partenaires comme Barkhane ainsi que le processus de Nouakchott « qui permettait aux 11 pays sahéliens d’échanger les informations sécuritaires, de coopérer entre eux parce que la situation, si on reste au Sahel, s’aggrave. Elle s’étend. C’est une lutte existentielle aujourd’hui pour notre continent. »
Selon M. Chergui, « c’est le sens qu’il faut donner à la solidarité, qu’il y ait une coordination totale avec nos partenaires, dont nous apprécions leur concours, pour arrêter la radicalisation et pour promouvoir le développement du continent et partant de sa stabilité. »
Les élections prochaines
Au cours de ses interventions, M. Chergui n’a pas manqué à évoquer la problématique de la préparation des élections dans plusieurs pays africains au cours de cette année 2020. À l’en croire, « il est important que l’on puisse agir en amont, dans la préparation de ces élections pour que toutes les parties soient incluses ou incorporées à ce processus préparatoire et qu’on cesse de mettre des a priori avant même que l’élection n’intervienne. C’est devenu un sport africain : chaque fois qu’il y a une élection, on commence d’abord par douter du processus électoral. »
TOGOLA