SOLIDARITE : Adieu au sens de l’humanisme au Mali
Au pays de la solidarité, de l’entre-aide, de l’humanisme et des demandes de pardon les jours de fête avec toute l’hypocrisie et l’insouciance humaine, gît dans la dernière sphère de la hiérarchie sociale, un décor d’humains sans identité humaine, sur lequel aucun regard, aucune considération et aucun humanisme ne sont permises.
Ils sont les malades mentaux couchés sous des poteaux électriques, ou sur les bordures de goudrons espérant trouver de façon instinctive une personne lucide qui pourrait comprendre qu’ils doivent être nourris et pour cela, il faudrait le regard hasard d’un passant.
Le problème est qu’avec la dégénérescence morale qui est presque culturelle chez nous, les individus sont devenus incapables d’avoir le courage d’aider quelqu’un en toute humanisme. Ceux qui ne leur apportent rien ne méritent que de la petite monnaie et de façon occasionnelle, puisque les assimilés réussis que nous sommes devenus ne situent plus l’importance du soutien véritable pour autrui. Si vous êtes passionnés des aventures à pied en ville, vous remarquerez que ces malades mentaux disparaissent de leurs places un jour sur trois.
Cela s’explique par le fait qu’ils peuvent faire 2 jours sans avoir un billet de 1000f pour se nourrir. Parce que contrairement au mendiant qui est conscient de l’occasion de sa présence, la plupart de ces malades sont incapables de fournir cet effort. Ils se retirent pour chercher le premier boutiquier du coin, ou une famille qui espère de Dieu des avantages en faveur du peu de soutien pour nourrir un malade. Les enfants bénis de Dieu, parlent des lois de Dieu et piétinent le sens de la morale humaine de ces lois paradoxales.
Abdoul Karim Touré