SONDAGE D’OPINION : Le résultat de «Mali-Mètre » est là !
La Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) a procédé à la présentation de son 11è numéro d’enquête d’opinion dénommée « Mali-Mètre » à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. La cérémonie de présentation du sondage était présidée par le représentant résident de la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES), Christian KLATT, en présence du directeur des programmes de la FES, Abdourhamane DICKO, de l’enquêteur Sidiki GUINDO (GISSE).
Le représentant résidant de la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES), Christian KLATT a fait savoir que l’enquête s’est déroulée du 12 au 26 novembre 2019 dans le District de Bamako et l’ensemble des capitales régionales, y compris Kidal, Ménaka et Taoudénit. Selon lui, « Mali-Mètre » est un instrument d’analyse sociopolitique qui a pour but, non seulement, de recueillir les perceptions et les opinions politiques des Maliennes et des Maliens, mais aussi de les porter à la connaissance des décideurs politiques. « Cette édition, interroge les Maliennes et les Maliens sur leurs préoccupations au niveau national et des régions, les défis et priorités pour le Gouvernement, les institutions, la justice et bonne gouvernante, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, la stabilisation et sécurisation du pays, le dialogue national inclusif, la « Vérité, Justice et Réconciliation » et les perspectives d’avenir », a-t-il indiqué. Pour une première fois, ajoute-t-il, l’enquête a intégré la demande de connaissance du dialogue national inclusif.
Il ressort de la présentation faite par le directeur des programmes de la FES, Abdourhamane DICKO que pour la quasi-totalité de la population enquêtée (96,2%), le niveau de corruption au Mali est élevé, sans incidence du sexe, de l’âge ou du niveau d’instruction. Avant d’ajouter que les principales raisons de l’existence de la corruption au Mali sont la « l’avidité /cupidité » (48,3%), « la pauvreté des populations » (46,8%), « les mauvais exemples des dirigeants » (35,9%), « l’impunité » (34,4%) et « le bas niveau des salaires et des revenus » (32,3%). « Les domaines les plus concernés par la corruption sont la justice (53%), la police (40,7%), les autres services publics (38,8%), la douane (35%) et la Mairie (30,4%). Le taux des sans opinion est de 6% », a déclaré Abdourhamane DICKO…
Par ailleurs, l’enquête réalisée par la fondation Friedrich Ebert a concerné 2186 personnes âgées de 18 ans et plus réparties entre le District de Bamako et l’ensemble des capitales régionales. Concernant sur la situation générale du pays des 12 derniers mois, 65,9% des enquêtés affirment que la situation s’est plutôt détériorée contre 9,6% qui estiment qu’elle s’est améliorée et environ le quart (24,3%) qui juge qu’elle est restée la même.
Selon le rapport de l’enquête, les défis majeurs du Mali sont constitués prioritairement de la lutte contre l’insécurité (50,2%), la lutte contre le chômage des jeunes (49,5%), la lutte contre la pauvreté (45,9%) et la gestion du problème du nord (41,9%).
Quant à la confiance dans les institutions, (62%) des enquêtés sont insatisfaits des actions du Président de la République contre 37% qui se disent satisfaits. Et le rapport de préciser que par localité, la proportion de la population satisfaite des actions du Président est surtout enregistrée à Taoudénit (62,6) et à Sikasso (61%).
Concernant les actions du gouvernement, la majorité des citoyens n’est pas satisfaite 63% de la gestion du gouvernement contre 35% qui sont satisfaits.
Le rapport révèle aussi que la majorité de la population 80,1% de la population n’a pas de connaissance sur l’accord, contre seulement 8% qui déclarent le contraire et 12% ne se prononcent pas…
MS