MEDIASSOCIETE

POUR LA LIBERATION DE SOUMAÏLA CISSE : Le temps des négociations !

Pour obtenir la libération totale du leader de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) et ses codétenus, enlevés depuis le 25 mars 2020, dans leur fief électoral de Niafunké, Région de Tombouctou, des initiatives privilégiant les vertus du dialogue avec les ravisseurs fusent de tous les côtés de la classe politique nationale et du Pouvoir en place. C’est dans cette optique qu’une cellule de crise avait été mise en place, dès l’annonce de la triste nouvelle, par le Directoire national du parti URD. Côté des partis alliés du Chef de file de l’opposition, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) va jusqu’à solliciter ouvertement l’implication personnelle de l’influent Imam Mahmoud Dicko. Le gouvernement aura à son tour l’idée de prendre le train en marche en apportant son grain de sel dans la Diplomatie augurant déjà d’une issue heureuse pour la libération du Chef de file de l’opposition.

Dans un communiqué rendu public, le vendredi 3 avril dernier, la Direction de l’URD, a annoncé la libération effective de cinq (5) codétenus de l’Honorable Soumaïla Cissé. Ensuite, juste au même où nous sous presse, une autre information est tombée. Information annonçant la libération des trois  autres membres de la Délégation de Soumaïla Cissé enlevés ensemble, le 20 mars 2020, en pleine phase de campagnes électorales pour les législatives  dont le premier a eu lieu, malgré toute la gravité du pays  au plan sécuritaire et sanitaire, le 29 mars dernier et le second prévu pour le 19 avril prochain. Ce qui dénote que sur environ une dizaine d’otages détenus par un Groupe de terroristes supposés être des lieutenants d’Amadou Kouffa seul reste à libérer Soumaïla Cissé, le Patron de l’URD. Naturellement, c’est tout à fait salutaire et coup de chapeau tiré pour les intermédiaires locaux de la Région et l’ensemble des négociateurs.

Au total, ce sont six otages qui ont été libérés, le vendredi et samedi derniers.

Vu l’élan prometteur des actions engagées par les médiateurs sur le terrain, principalement les notables de Niafunké et de Tombouctou sous la houlette du Maire de cette commune et des stratégies de la cellule de crise puis la demande d’implication personnelle de l’Imam Mahmoud Dicko exprimée par le FSD, le Président IBK n’a pas accepté de rester en marge des négociations en cours de tous les côtés.   Ces négociations s’opèrent en toute douceur sous l’égide, selon Me Demba Traoré, du Maire de la Commune urbaine de Niafunké épaulé par une équipe d’influentes personnalités, de Religieux et de personnes de bonne volonté natifs du terroir.

Le Gouvernement s’est même félicité du dynamisme des actions en cours et de la fiabilité des résultats engrangés.  Mais, selon une source proche du dossier, sa contribution devait surtout être centrée autour des appuis d’ordre financier et en termes d’accès aux revendications des ravisseurs. Etant donné que ce groupe d’Amadou Kouffa qui est proche d’Al-Qaïda islamique semble mettre sur la table des négociations deux principales options axées surtout sur l’échange des prisonniers.

Certes, la contribution du Gouvernement reste incontournable. Mais pourvu qu’il ne se mélange pas les pédales.

Pour le cas spécifique de Soumaïla Cissé, visé principalement par les ravisseurs, il est à craindre que la multitude de médiateurs n’arrive à amener les commanditaires de ces prises d’otages dans la Région à fixer la barre trop haute dans les discussions. Selon une source spécialisée, en la matière, l’idée de dépêcher une nouvelle commission par le Gouvernement n’enchanterait pas tellement certains médiateurs locaux de Tombouctou et Niafunké. Car, selon une source, un des porte-paroles des ravisseurs aurait fustigé l’intention du Président IBK de nouer des contacts entre son gouvernement et l’Aile dirigeante de la Katiba de Macina. « Puisque, pour les djihadistes, et les envoyés du Régime et leurs partenaires étrangers sont tous des ennemis au projet d’instauration de la charia islamique au Mali et dans la Sous-région », se serait confié un Intermédiaire à un notable de Niafunké.

Ce qui explique que la règle de prudence doit être de mise du côté de Bamako pour ne compromettre les chances d’aboutissement des négociations avec les ravisseurs. En fait, le plus important doit rester l’obtention du retour de Soumaïla Cissé sain et sauf dans sa ‘‘Sudu Baba’’ (ndlr : maison paternelle) et à la tête de son parti. Il y va aussi et surtout en l’honneur du Mali et de tout le processus de libération des Régions du Nord et du Centre du pays et de la jeune Démocratie malienne en construction.

Sans détour, force est de reconnaitre le rôle primordial du Gouvernement aurait été de tout mettre en œuvre en l’amont pour épargner le pays de ce genre de situation frisant  une crise dans la crise multidimensionnelle partie du renversement en mars 2012 des Institutions de la République démocratiquement mise en place.

Comme annoncé précédemment, il y a eu trois nouveaux codétenus de Soumaïla Cissé libérés, le samedi 4 courant. Ce qui confirme, avec cette série de libérations de tous les otages, que les vertus du dialogue sur fond de négociations ouvertes directement avec les ravisseurs permettent de garder espoir quant au sort du Chef de file de l’opposition.

Djankourou

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