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Vague de contestations contre les Forces étrangères : Des hommes politiques en première ligne !

A l’appel des associations, mouvements de la société civile et de certains partis politiques, des manifestants se sont réunis au pied du Monument de l’Indépendance  le vendredi après-midi pour protester contre la présence des Forces françaises et étrangères au  Mali et dénoncer  la politique française en Afrique.

« IBK, on veut nos FAMA à Kidal » ;  « Stop au génocide de la France au Mali » ;  « le Gouvernement est un frein à notre développement », « A bas  la France  ». Tels étaient, entre autres, les slogans brandis sur des pancartes par les manifestants.

Le député  Moussa Diarra, un élu du parti présidentiel en commune IV a  soutenu que la France  est la cause de toutes les difficultés que vit le Mali. Selon lui, la France ne joue pas  franc jeu avec le Mali. Si tel était le cas, dit-il,  il y aurait déjà eu une solution à la crise que traverse notre pays. Il s’étonne que les militaires français de la mission Barkhane puissent empêcher les soldats maliens d’accéder à une partie du territoire.

Parlant du sommet de PAU, le député  Diarra estime que c’est plutôt les présidents du G5 Sahel qui doivent demander à la France de clarifier sa position dans la gestion de la crise que traverse cette région. « C’est nous qui devront appeler Macron pour lui demander sa position dans la gestion de la crise », a-t-il déclaré.

De son côté, le président du parti  ADPEM,   Dr Aboubacar Sidiki Fomba dira que cette manifestation est le  lieu de soutenir les Forces de Défense et de Sécurité, voire même une réaffirmation de l’indépendance du Mali. Selon lui, le Mali a été mis sous la tutelle de la France par la communauté internationale. Il précisé qu’il n’est pas question de s’opposer aux Français mais à la politique française au Mali.

Sur la présence de la mission Onusienne au Mali (Minusma), il dira qu’elle est présente sur la base de l’article 20 de la Charte de l’impérialisme qui stipule  que les missions onusiennes sont présentes pour préserver les intérêts et non les populations. « Tant que la Minusma est présente, les militaires seront cantonnés. Lorsque la France et la Minusma s’en iront, nos militaires pourront travailler les mains libres », a-t-il laissé entendre.

A son tour,  Dr  Oumar Mariko, président du parti SADI a dénoncé la mauvaise gouvernance.  Selon lui,  dire que ceux qui sont opposés à la présence de Barkhane et de la Minusma sont les ennemis du Mali, revient tout simplement à détourner le peuple de son combat pour l’indépendance et la liberté.  Pour lui, cette crise profite bien à ceux qui tiennent  à la présence des Forces étrangères. Il a invité les uns et autres à l’union pour faire partir les Forces étrangères du Mali.

Par Jean Joseph Konaté

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