Alassane Dramane Ouattara sur les sanctions contre le Mali : « il est inacceptable qu’un régime militaire reste en place un quinquennat »
Le président Ivoirien, Alassane Dramane Ouattara s’est prononcé sur les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali. Malgré les impacts douloureux de cet isolement sur les pays voisins, le président Ivoirien trouve « inacceptable qu’un régime militaire reste en place un quinquennat ».
En réponse à la question d’un journaliste de l’AFP, le président Ivoirien, Alassane Dramane Ouattara alias ADO a souligné l’impact de l’isolement du Mali sur ses pays voisins dont certains sont membres de la CEDEAO. A ses dires, ces sanctions vont douloureusement impacté sur l’ensemble des pays voisins du Mali, y compris la Côte d’Ivoire, mais le président ivoirien soutient que les sanctions doivent demeurer jusqu’à ce que la junte malienne propose un calendrier réaliste.
« Nous nous en sommes autant malheureux que les maliens, mais c’est la junte qui doit prendre des initiatives, redémarrer les négociations, nous proposer une durée raisonnable. Et l’application de ces durées avec les conditions qui seront posées par les négociateurs pour permettre la levée progressive des sanctions » a-t-il souligné. Le président a aussi manifesté son regret d’en être arrivé à cette extrémité pour la résolution de la crise malienne. « Nous sommes très malheureux d’avoir à imposer ces sanctions. Nous avons tout fait pour que les autorités militaires du Mali organisent des élections dans des délais convenables. C’est vraiment à notre corps défendant que nous avons ces sanctions en place » a-t-il souligné, tout en mettant l’accent sur la proposition d’un calendrier électoral raisonnable pour permettre la levée des sanctions en cours au Mali. « Notre souhait serait que ça soit levé le plus rapidement possible. Mais pour cela, il faut un chronogramme crédible pour faire des élections dans des délais rapprochés » souligne-t-il en scandant qu’« il est inacceptable qu’un régime militaire reste en place un quinquennat ». Poursuivant dans son intervention, l’homme fort de la Côte d’Ivoire confie qu’il faut « autant faire des élections » pour passer le pouvoir à un civil. Le président ivoirien a profité de l’occasion pour rappeler que « la sécurité se détériore, la situation des populations est difficile aussi bien au Mali que dans les grands pays voisins tels que le Sénégal et la Côte d’Ivoire ».
Issa Djiguiba