Coup d’Etat au Soudan : le premier ministre et plusieurs ministres arrêtés
Des hommes armés ont arrêtés, ce lundi matin 25 octobre 2021, plusieurs dirigeants civils soudanais dans leur domicile y compris le premier ministre Abdalla Hamdok, a annoncé le ministère de l’information soudanais.
Selon le ministère de l’information qui a d’ailleurs qualifié l’acte de Coup d’Etat militaire, « le chef du gouvernement de la transition, premier ministre Abdalla Hamdok a été arrêté lundi par les militaires. On ne sait pas où il a été emmené mais il était avec plusieurs autres responsables ».
Les sources sûres indiquent que la chaine d’information de l’Etat du pays a été saisit par les responsables du coup d’Etat car dit-on la chaine ne diffusait que de la musique traditionnelle patriotique et des scènes du Nil.
En effet, depuis l’annonce de l’arrestation de ces responsables et le placement du premier ministre Abdalla Hamdok en résidence surveillée, des manifestations se sont spontanément installés dans les rues de Khartoum pour protester, ils ont brulé des pneus, coupé des routes et des ponts alors que la ville connait un déploiement militaire renforcé et que » l’internet a été coupé ». D’autres sources indiquent que les forces de l’ordre ont même « tiré » à bout pourtant sur les manifestants qui « protestaient contre le coup d’Etat ».
Ces derniers jours, la tension était montée entre les camps des civils et des militaires. Le 16 octobre, les pro-armée ont planté leurs tentes devant le palais présidentiel ou siègent les autorités de transition, partagées entre civils et militaires, une transition qui devait s’achever en 2023.
Ces annonces d’une prise de pouvoir par les militaires vont « à l’encontre de la déclaration constitutionnelle (qui régit la transition dans le pays) et des aspirations démocratiques du peuples soudanais » a tweeté l’émissaire américain pour la corne de l’Afrique, Jeffrey Feltman.
Pour rappel, à la chute d’Omar Al-Bachir qui a régné pendant presque 30 ans au pouvoir, un accord de partage du pouvoir de la transition avait été scellé en 2019 entre militaires et une coalition de partis civils. Mais la cohabitation n’a jamais été facile entre les deux parties. Les civils avaient d’ailleurs multiplié les mises en garde depuis plusieurs semaines « contre un coup d’Etat » commandité par les militaires.
D’après les dernières nouvelles, le général Abdel Fattah al-Burhan est à la tête de ce coup d’Etat au Soudan. Il a même annoncé « la dissolution des autorités de la transition et décrété l’état d’urgence »
Tioumbè Adeline Tolofoudié Stagiaire
Source : LE PAYS