MEDIASPOLITIQUE

Egalité genre : Pourquoi encourager les femmes en politique

Face à tous les problèmes que le monde traverse, il serait nécessaire d’encourager les femmes en politique. Cela pourrait être d’un secours idéal.

Les problèmes de ce monde ne cesseront que le jour où des femmes convaincues deviendront dirigeantes ou que les hommes prendront les femmes comme conseillères administratives. Ce passage inspiré du philosophe antique Platon a tout son sens.

Se donner la main

Les femmes, mères de famille, doivent devenir mères de leur nation en occupant les postes de grandes responsabilités : dirigeantes, présidentes, ministres, etc.

Pour réussir ce combat, elles doivent se soutenir entre elles au préalable, pour arriver au sommet, souligne Mariam Diallo Dramé, Présidente de l’Association Femmes Leadership et Développement durable (AFLED), lors du Grand dialogue de Studio Tamani du 13 février 2020.

Ces êtres considérés comme des moins-que-rien ne doivent plus accepter de s’unir à des partis représentés par des hommes. Elles doivent former, pour cela, leur propre parti politique afin de se donner une victoire certaine. Car comme mentionné par Seima Issa Maiga, membre du RPM lors de l’émission du Grand dialogue, « L’ascension des femmes dans les partis politiques posent problèmes parce que nos hommes sont des gourmands, des dictateurs qui ne veulent pas céder leur place. » Pour arriver à pallier ce handicap, le mieux est que les femmes s’unissent et créent leur parti politique.

Le respect des textes

En attendant, il convient de les encourager et les soutenir dans ce combat pour une plus grande représentativité dans les administratives. Pour ce faire, les quelques-unes qui se sont lancées dans la mer, doivent bénéficier de financements conséquents de la part des autorités étatiques, nationales et internationales lors des scrutins électoraux. Les partis au sein desquels elles militent doivent également les soutenir.

L’article 9 du « ’Protocole à la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes »’, indique : « Les États entreprennent des actions positives spécifiques pour promouvoir la gouvernance participative et la participation paritaire des femmes dans la vie politique de leurs pays ».

Tous les combats des organisations féminines doivent consister à la réclamation de cette plus grande représentativité des femmes dans tous les secteurs clés de la nation. Surtout que la « Loi n° 2015-052/du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives » stipule en son article 2 : « A l’occasion de l’élection des députés à l’Assemblée nationale, des membres du Haut Conseil des Collectivités ou des Conseillers des Collectivités territoriales, aucune liste d’au moins trois (03) personnes, présentée par parti politique, groupement de partis politiques ou
regroupement de candidats indépendants, n’est recevable si elle présente plus de 70 % de femmes ou d’hommes.
 » Il est temps que le quota des 30 % de femmes dans les institutions de la République lors des nominations se concrétise.

Plus de moins dans les postes nominatifs, moins de problèmes dans le monde

Elles doivent politiquement s’engager afin qu’il y ait plusieurs femmes dirigeantes dans le monde. C’est à cette seule manière que je vois la possibilité de réduire les problèmes du monde, puisque la quasi-totalité de ces maux sont des problèmes tributaires des hommes et non des femmes.

En effet, toutes les guerres dans le monde ne sont que des guerres provoquées volontairement par des puissances capitalistiques à la recherche de profit. Par puissance capitalistique, j’entends les plus grands fabricants d’armes dans le monde. Or, une arme se fabrique dans le but de faire la guerre. S’il n’y a pas de guerre, il faut en créer pour l’utilisation des armes. Cela est pareil également pour les épidémies qui apparaissent de façon récurrente et ravage le monde.

Ces problèmes provoquent la déstabilisation de nos États et les rendent presque ingouvernables.

Si la dialectique est une vérité et que c’est ce qui fait l’harmonie du monde, il est sûr qu’en opposant aux hommes, qui menacent ce monde à effondrement, des femmes, ceux-ci ne pourront pas résister et les problèmes prendront une autre tournure, pour dire qu’ils diminueront. N’eût été l’aide de sa sœur, Soundjata Kéita n’aurait pas sûrement pu vaincre Soumaoro Kanté.

Pourquoi les femmes sont sous-représentées

Par ailleurs, si jusque-là les femmes ont de la peine à s’affirmer en politique, c’est parce qu’elles ont toujours été réprimées. Dans ces répressions, il était admis que la femme ne doit pas bénéficier d’une éducation au même titre que les hommes. Il lui était défendu de se mêler des débats des hommes. Même lors des conseils de famille et de village, elle n’avait pas le droit à la parole. C’est ce qui a mis entre les fers son engagement dans le domaine politique. C’est la raison pour laquelle, il est nécessaire qu’elle soit soutenue financièrement afin de la mettre en confiance.

Il est temps que les femmes sortent de cette « société close ». Une sociétéqui ne reconnait pas leur dignité, leur humanité. Elles doivent s’inviter dans la « société ouverte » en rompant avec ces censures dont elles sont victimes. Cela, en se lançant dans la vie pratique au même titre que les hommes.

Cet article a d’abord été publié sur phileingora.org

Togola

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