Espace d’Interpellation Démocratique (EID) : Les travaux de la 25e session lancés
Après un report pour cause de la pandémie de Coronavirus, les travaux de la 25e session de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) ont été officiellement lancés, hier mercredi 30 juin 2021, au bureau du Médiateur de la République. Une occasion pour les organisateurs de cette activité démocratique de faire le point des interpellations de la dernière. Adama traoré, secrétariat permanant de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) était accompagné par M. Sidiki Toumagnon, chef de la division organisation et Brehima Keita, chef de la division suivi évaluation.
Du 1er juillet au 30 septembre 2021, le bureau du médiateur de la République sera ouvert pour recevoir les dossiers d’interpellations de la 25e session de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID). C’est l’information principale de la conférence de presse organisée par le secrétariat permanant de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID), marquant le lancement officiel des travaux de cette session.
Reporté en 2020, à cause de la crise sanitaire de Covid19, Adama Traoré , a fait savoir que les mesures de restriction adoptées à l’époque par le Mali, à l’instar de tous les pays du monde pour contrer la propagation de la pandémie n’étaient pas favorables à l’organisation de tel évènement qui reçoit habituellement plus de 1000 participants.
C’est pourquoi selon lui, il a été décidé par les plus hautes autorités en commun accord avec le bureau du Médiateur de la République de reporter la 25e session de l’EID, en 2019, pour préserver la santé de la population.
A ses dires, le report de cette session n’a pas empêché le traitement des dossiers d’interpellation. Puisque les réponses continuent à parvenir selon lui, sur la 24e session qui avait reçu au total 465 dossiers d’interpellation dont 68 de la région de Kayes, 33 de Koulikoro, 63 de Sikasso, 65 de Ségou, 36 de Mopti, 11 de Tombouctou, 32 de Gao, 153 du district de Bamako et 4 de la diaspora.
Après l‘examen de ces dossiers, 38 dossiers avaient été retenus pour la lecture le 10 décembre dont tous ont eu des réponses de la part des départements ministériel. Selon lui ; 208 dossiers avaient été retenus pour suite à donner dont 158 dossiers ont reçus des réponses à la date d’aujourd’hui, soit 75%, et 219 dossiers non retenus pour non-respect aux critères du règlement intérieur. En tout c’est 246 dossiers qui ont été retenus, au total soit 52,90%.
Cela indique toute l’importance de cette incitative qui a pour objet entre autres : d’informer l’opinion nationale et internationale sur l’état des droits de l’homme au Mali ; contribuer de manière active et pédagogique à la réalisation d’une culture démocratique nationale et d’impulser de façon significative la politique de promotion et la protection des droits et libertés des citoyens.
Depuis le premier numéro le 10 décembre 1994 suivi de son institutionnalisation en 1996 traduisant le désir des autorités de célébrer la journée des déclarations universelles des droits de l’homme et d’exprimer leur engagement pour le respect des principes édictés par cette déclaration, le nombre des dossiers Interpellation ne cesse de grossir à chaque édition. En effet, la 23e session avait 434 dossiers et la 24e session 465 dossiers.
Placée sous l’autorité du Médiateur de la République, cet espace a pour objectif d’offre un cadre d’échange au cours duquel les plus hautes autorités sont interpellés par des citoyens sur des questions relatives à la bonne gouvernance en matière de droit et de et de liberté publique.
Pour cela, les dossiers d’interpellations sont reçus au bureau du Médiateur de la République à Bamako, dans les services délégués du médiateur de la république dans les régions et dans les Ambassades et consulat à l’étranger.
Ensuite ils sont soumis à l’appréciation d’un jury d’honneur de 9 membres à savoir 3 personnalités étrangères dont 2 juristes, 4 personnalités nationales représentant les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de la promotion des droits de l’homme et partenaires du Médiateur de la république ainsi que les confessions religieuses et 2 personnes ressource.
Selon le secrétaire permanant, ces derniers sont choisis par le médiateur de la république en fonction de leur compétence, leur notoriété et leur engagement dans la défense des droits de l’homme.
En dehors de l’interpellation démocratique, le médiateur de la république fait toujours dans le cadre de la promotion des droits de l’homme et des libertés individuelles, un rapport tous les ans afin de le remettre au président de la République et au président de l’Assemblée Nationale.
Après, le Médiateur de la République tient une conférence de presse pour tenir la presse informée du contenu de ce rapport. Le seul moyen de pression dont il dispose, selon le secrétaire permanant de l’EID, pour forcer l’attention des plus hautes autorités.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS