FLASH DU LUNDI LE 27 AVRIL 2020
Covid-19 au Sahel : Le PAM alerte sur les conséquences humanitaires de la pandémie
Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), le nombre de personnes confrontées à une crise alimentaire sévère va doubler si des mesures urgentes ne sont pas prises. Selon les projections de l’agence onusienne, ce nombre pourrait atteindre plus de 250 millions d’ici la fin de 2020en raison de la pandémie de Covid-19. Selon l’économiste en chef du PAM, Arif Husain « leCovid-19 a un impact potentiellement catastrophique pour des millionsde personnes déjà extrêmement fragiles ». Le nombre de personnes confrontées à l’insécurité alimentaire aiguë (niveau 3 ou plus) devrait passer à 265 millions en 2020. Ce nombre était de 135 millions de personnes en 2019 reparties entre les 55 pays les plus affectés par les conflits et les problèmes climatiques. L’économiste en chef du PAM insiste sur la nécessité d’« agir collectivement dès maintenant pour atténuer l’impact de cette catastrophe mondiale ». Et selon lui, un choc supplémentaire, tel que le Covid-19 pourrait être « fatal » à toutes ces personnes en situation d’insécurité alimentaire.
De plus, l’agence onusienne redoute que l’insécurité alimentaire ne s’aggrave dans les zones en proie à l’insécurité, aux violences intercommunautaires, aux événements climatiques extrêmes ou aux crises économiques. Dans les pays du Sahel tels que le Burkina Faso, le Niger et le Mali touchés par des conflits, les nouveaux déplacements et la perturbation de l’agriculture et du commerce, associés à un climat défavorable, aggraveront la crise alimentaire, souligne le rapport.
Pour limiter la propagation du coronavirus des virologues estiment que les autorités doivent renforcer le couvre-feu et veiller au respect des mesures barrières. Selon eux, l’État doit mettre en place des mesures d’accompagnement et confiner la ville de Bamako, épicentre de la maladie.
Ramadan et Covid-19 : Les autorités assurent stabiliser les prix
Pour des consommateurs, il est clair que les fidèles musulmansvont vivre un ramadanplus difficile que les années passées. Cela à cause de lapandémie du Covid-19. Beaucoup affirment déjà constater une augmentation des prix de certains produits essentiels. « Avant même le mois de Ramadan, les prix ont grimpé sur le marché. Cette année, c’est plus grave que les autres années. Ce que je conseille aux gens, c’est de faire le Ramadan en fonction de leurs moyens, de ne pas dépasser les limites », affirme ce chef de famille, avant d’ajouter « même le sucre que j’achetais le kilo à 500 francs est maintenant passé à 550 voire 600 francs ». Face à la situation, des consommateurs appellent l’Etat à s’assumer « On va prendre les dispositions. Mais pour les prix des première nécessité ça c’est l’Etat qui devrait faire ce qu’il doit faire sinon les commerçants s’enfichent ». A la direction nationale du commerce de la consommation et de la concurrence, on assure que des prix ont été fixés pour certains produits de grande consommation en commun accord avec les syndicats des commerçants. « Pour l’huile locale le gouvernement a décidé de renoncer à la TVA afin que les consommateurs puissent avoir le litre à 600f. Il y’a aussi le sucre dont le prix était fixé à 500f. Pour le lait des dispositions sont en cours », indique Amadou Diakité, sous-directeur chargé du commerce intérieur.Et selon lui, la DNCC veillera à l’application de la mesure.
Le Syndicat national des commerçants détaillants du Mali confirme la fixation des prix pour les produits de première nécessité. Cependant selon Alhadji Dantouma, vice-président chargé du partenariat au sein du SYNACODEM, la sensibilisation est en cours pour le respect de cette mesure telle une tradition, à chaque mois de ramadan, les prix prennent l’ascenseur au Mali. Mais pour beaucoup, avec le contexte de crise sanitaire, le gouvernement doit veiller à stabiliser les coûts des produits sur le marché.
Attaque sur l’axe Gao-Kidal : 1 mort et 2 blessés dont un casque bleu
Lors de son point de presse, jeudi 23 Avril 2020, le porte-parole de la Minusma, Olivier Salgado, a fait le compte rendu des activités de l’institution. A l’occasion, il a annoncé l’attaque d’un convoi logistique mais aussi les efforts déployés en matière de la lutte contre le Covid-19. M. Kacou Assoukpe, directeur de la Division des affaires électorales de la Minusma, s’est, aussi, prononcé sur l’organisation des élections législatives et le soutien de la Minusma. Selon le porte-parole, Olivier, des incidents ont été enregistrés et ont même affecté la Minusma. « Le 20 avril 2020, un convoi logistique de la Minusma a été attaqué par des individus armés à bord de motos, sur l’axe Gao-Kidal. La Minusma déplore le décès d’un civil contractuel et deux blessés dont un Casque bleu », a-t-il annoncé à la presse lors de cette visioconférence. Souhaitant un excellent mois de Ramadan à ceux qui observeront le jeûne, il a eu une pensée particulière pour les patients atteints du Covid-19 à qui il a souhaité un prompt rétablissement, ainsi qu’à tout le personnel de santé au Mali, mobilisé contre la maladie.
YOROSSO : Le non-respect du couvre-feu dénoncé par…
Dans le cercle de Yorosso le couvre-feu n’est pas respecté. Malgré l’interdiction des rassemblements par le gouvernement, dans certains villages, les populations continuent de faire la fête. Des soirées de balafon et des veillées de mariages sont toujours organisées malgré le couvre-feu. Les autorités communales dénoncent ces comportements qui mettent à risque la santé des populations.
KITA : Des citoyens ne respectent pas les mesures sanitaires contre Covid-19
A Kita les dispositifs de prévention contre le Coronavirus sont bien en place dans les services publics, notamment les structures sanitaires étatiques et privées ainsi que les officines de pharmacie. A l’entrée de chaque service, des kits de lavage des mains sont installés. Cependant malgré ces dispositifs, certains citoyens ne respectent pas ces mesures
GAO (1) : La vente des humidificateurs et congélateurs de plus en plus florissante
A Gao, le commerce des humidificateurs et des congélateurs est très développé en cette période de chaleur. Le prix d’un humidificateur varie entre 60 mille et 200 mille francs CFA. Quant au congélateur, il est vendu entre 75 mille et 250 mille francs CFA. Les populations jugent ces prix trop chers. Mais selon les commerçants, cette situation est due à la fermeture des frontières.
GAO (2) : Les mesures barrières contre le Covid-19 ne sont pas respectées…
Gao, les mesures barrières contre le Covid-19 ne sont pas respectées par la couche juvénile. Selon plusieurs témoignages, des jeunes se retrouvent tous les jours sur la plage de Wabaria, transgressant les règles de distanciation édictées par les autorités sanitaires. Les mêmes témoignages indiquent que les habitants de Wabaria ont demandé l’intervention de l’Etat pour « empêcher les regroupements », sources de propagation du Coronavirus.
ÉCONOMIE : La BCEAO dément une fausse alerte diffusée sur les réseaux sociaux
La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) informe le public qu’une fausse information qui lui est outrageusement attribuée circule sur les réseaux sociaux depuis le 15 avril 2020. Le contenu dudit message, tel que rapporté est le suivant :
« La BCEAO porte à la connaissance des banques, des institutions financières, des commerçants et des populations du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’ivoire, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo qu’il lui a été donné de constater la circulation de faux numéro de série sur les billets de 10.000 et 5.000 franc CFA de même que les mesures sur la largeur et la longueur de ses billets ne sont plus les mêmes. Par conséquent, la BCEAO invite les populations des différents pays membres à ne plus accepter les coupures de 10.000 et 5.000 F CFA portant sur les numéros de série A, N, S et T. Elle vous invite à plus de vigilance dans vos transactions ».
La BCEAO dément formellement être à l’origine de ces fausses informations et appelle par conséquent les populations à la plus grande vigilance. En cas de doute, la Banque Centrale recommande au public de consulter son site internet www.bceao.int afin d’obtenir la bonne information.
La BCEAO se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs et complices des actes et messages de nature à altérer la confiance des usagers ou à porter atteinte aux signes monétaires ayant cours légal dans les Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA).