LE MALI POST-IBK : La société civile propose une transition de technocrates
Le consortium des organisations de la société civile (OSC) pour des réformes profondes au Mali, composé de l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la Démocratie (Ajcad) ; l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali et Doniblog-Communauté des Blogueurs du Mali, a tenu une conférence de presse ce samedi 22 août 2020 ; au siège de l’Ajcad, à Badalabougou. Au cours de cette conférence, il était question de la démission du président de la République, les violations constantes de la constitution, la position du consortium sur la transition qui s’ouvre.
« Les militaires ne peuvent pas être à la tête de cette transition. Il faut qu’ils le sachent», dixit Ibrahim Sangho, président du consortium des OSC.
Le consortium des OSC affirme avoir suivi la démission forcée du président de la République avec ses conséquences de droit, en date 18 août 2020. Après analyse de la situation, le consortium se dit favorable à une transition civile composée de technocrates.
Selon Ibrahim Sangho, président du consortium, les militaires ne peuvent pas diriger cette transition. Pour lui, leur rôle n’est pas de diriger le pays, mais plutôt de défendre la patrie. M. Sangho n’est pas aussi pour une transition civile politique. Les politiques, selon lui, ont tous échoué autant que Ibrahim Boubacar Keïta.
Pour le président de du consortium, il faut des technocrates pour diriger cette transition. « Le Consortium exhorte le Comité National pour le Salut du Peuple à transférer, dans les plus brefs délais, le pouvoir aux Civils en créant un cadre de concertation à travers lequel seront désignés le président de la transition, un Premier ministre de consensus et un Gouvernement, formé majoritairement de technocrates, pour conduire les réformes électorales et institutionnelles appropriées ».
Le consortium estime qu’il faut nécessairement des réformes profondes pendant cette transition civile. Car, affirme le président Sangho, le pays a souffert toutes ces années parce qu’on ne met pas l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Oumar Sanogo