Art & Culture

Le ministre Andogoly Guindo lors de la célébration de la ‘’Nuit de la paix ‘’: « La culture demeure l’alternative la plus efficace pour préparer les esprits à cultiver durablement la paix »

Pour la paix et de la réconciliation des Maliens, le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo a organisé, mardi 21 septembre au CICB, un évènement culturel dénommé ‘’La nuit de la paix’’. C’était sous la présidence du président de la transition, le colonel Assimi Goita qui s’est fait représenter par le PM Choguel Kokalla Maiga. C’était l’occasion pour le ministre Guindo d’expliquer l’importance de la culture dans la résolution de la crise malienne.

Bambaras, peuls, dogons, senoufos…, ils étaient tous représentés au centre international de conférence de Bamako (CICB) pour le grand rendez-vous culturel et artistique. Dans une salle pleine à craquer, le public, venu de toutes les régions du Mali et de Bamako, a eu droit aux vielles chansons de chacune des régions du pays. Des prestations artistiques qui ont eu lieu dans presque toutes les langues du pays. Premier de ce genre, cet évènement consistait à expliquer aux Maliens : l’urgence et la nécessité de se mettre ensemble pour la fin de la crise sécuritaire qui ne cesse de ronger la nation ; de détruire les familles et les villages ; de compromettre l’avenir des enfants et les valeurs d’antan. Via l’évènement, il s’agissait aussi de rétablir la confiance entre les Maliens à travers la culture, voire de recoudre le tissu social en invitant le peuple à la paix, à la réconciliation et au vivre ensemble.

Des messages et chansons allant dans le sens de la paix et de la cohésion sociale ont, durant plus de 4H (de 21H à 1h moins), été prodigués aux Maliens. Selon le ministre Andogoly Guindo, ‘’La nuit de la paix’’ est dédiée à la paix. C’est aussi un grand rendez-vous de la culture malienne. D’après lui, ladite nuit traduit la volonté du président de la transition, le colonel Assimi Goita. Celle de « répondre à une aspiration profonde de notre peuple : la paix, la quiétude ; le vivre ensemble et l’unité nationale », indique le ministre Guindo. La nuit de la paix, poursuit-il, est un appel au sursaut patriotique ; un appel à la résistance culturelle ; un appel qui n’a qu’un seul but, voire un appel qui n’est porté que par une seule foi. C’est-à- dire, a-t-il clarifié : « la foi de notre capacité à rester un peuple uni dans la diversité ; un peuple débout sur les remparts de l’unité nationale ».Lors de cet évènement retransmis en direct sur l’ORTM1, le ministre a rappelé que le Mali se trouve confronté à des situations sécuritaires marquées par des atrocités dignes d’autre époque. Lesquelles atrocités sont malheureusement perpétrées sur les populations maliennes, a-t-il déploré. Dans son discours, il soulignera que le Mali a une riche et longue histoire, un pays d’empires et des hommes d’honneur. Le Mali, se félicite-t-il, a toujours été une terre de rencontre et de brassage culturel. Une terre où des diverses ethnies ont vécu ensemble depuis des siècles. Par le passé, les aïeuls ont réussi à régler les tensions sociales en instaurant un climat de paix et d’humanisme au travers des valeurs culturelles de tolérance, de pardon, de solidarité et d’entraide. « Cette culture malienne a été et reste le ciment de la cohésion sociale, du vivre ensemble, et de l’unité nationale », a promis le chef du département qui regrette la mise en cause desdites valeurs due à une crise qui perdure depuis 2012.Quel meilleur pays que le Mali pour le dialogue interculturel, s’interroge-t-il pour dire au public que les ancêtres de ce pays se sont combattus les uns contre les autres avant d’accepter de se pardonner pour le vivre ensemble.

A l’entendre, « c’est dans les esprits que germent les conflits, et c’est dans les esprits que se préparent les défenses pour la paix ».D’où ces mots : « Il n’y a nul doute que face à cette montée des violences, la culture demeure l’alternative la plus efficace pour préparer les esprits à cultiver durablement la paix ».La culture a un rôle à jouer dans le processus de réconciliation au Mali. Elle renferme, selon le ministre, tous les ingrédients et les ressorts sur lesquels « notre peuple devrait s’appuyer pour rebâtir les havres de paix qu’a toujours été le Mali ». Cette culture offre des possibilités incroyables, celles que d’aucuns appellent l’exception malienne. Elle est une source d’inspiration positive pour réconcilier les cœurs, a-t-il évoqué. Puis de poursuivre : « C’est cela le Mali : un peuple, un but et une foi. Cette nuit de la paix est aussi une occasion de montrer aux Maliens les facteurs qui ont longtemps fait la force de ce pays. La paix, c’est le vivre ensemble dans notre diversité culturelle ».Appelez pour ses mots de remerciement, le PM Maiga dira que le colonel Assimi Goita lui a chargé de dire aux Maliens « qu’il a, en tant que président de la transition, dédié sa vie au Mali ».Le colonel annonce vouloir remettre le Mali réconcilié et refondé au président qui viendra après lui, ajoute Choguel. Pour lui, tout commence par la culture et l’homme. « Et c’est l’homme qu’il faut refonder certainement », a-t-il conclu. Notons que le colonel-major Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation nationale était aussi présent.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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