POLITIQUE

Respect du délai de la transition : Le cadre des partis politiques pour une transition réussie menace d’occuper la place de l’Indépendance

La salle Bazoumana Sissoko du palais de la culture Amadou Hampaté BA de Bamako a enregistré, dans l’après-midi du samedi 06 Novembre, le  meeting annoncé du Cadre d’Echange des Partis et Regroupements Politiques pour une Transition Réussie. Une occasion pour ces leaders politiques de dépeindre, ce qu’ils qualifient de « dérives de la transition ».  Ils ont menacé d’occuper la place de l’indépendance, si les autorités de la transition s’entêtent dans leur démarche. 

Cette mobilisation est la énième du genre de ce cadre composé de sept partis politiques et de deux mouvements afin de manifester leur position quant au retour à l’ordre constitutionnel normal. Il s’agit  notamment du parti YELEMA, l’ADEMA-PASJ, l’ASMA-CFP, l’UMRDA, le RDS, le MOREMA, l’APR et les deux mouvements EPM et Espérance Nouvelle Jigiya Koura.

En effet, le joute oratoire des hommes politiques et leaders de la société civile, à cette occasion, marquait sur le rappel de la souffrance des populations par rapport à l’insécurité qui règne à l’intérieur du pays et la vie chère. Ils se sont tous également indignés quant au non-respect actuel  des libertés de critiques au Mali. Un droit élémentaire acquis, selon eux, au prix du sang pour l’avènement de la démocratie. Concernant la fin de la transition qui domine les débats, le cadre d’échange pour la réussite de la transition dit ne sentir aucune volonté de la part des autorités de la transition à organiser dans le temps ces échéances électorales prochaines. Tout en mettant l’accent sur la valeur de la parole donnée, les leaders du cadre ont invité les décideurs à honorer leur engagement vis-à-vis du peuple malien. « Maintenant nous demandons tout simplement au gouvernement de Dr Choguel qui, lors de la présentation de son programme devant le CNT,  a jugé au, nom du Mali, qu’il respectera le délai de la transition et qu’il créera les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel » a rappelé  Amadou GOÏTA ancien ministre. Quant à la question des assises nationales pour définir le calendrier du processus électoral, l’ancien ministre estime tout simplement que c’est un moyen de recul. « Nous pensons que c’est un moyens dilatoire aujourd’hui de nous amener dans une aventure ambiguë » a-t-il déclaré.

Pour sa part, Housseini Amion GUINDO a  évoqué l’importance de régler « nos » problèmes avec la communauté internationale afin  que le Mali puisse jouir pleinement, selon lui,  des soutiens extérieurs. Par ailleurs, pour veiller au respect de ces recommandations, le cadre d’échange envisage d’organiser très prochainement,  une grande mobilisation au boulevard de l’indépendance.

Ahmadou Dougoumalé CISSE

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