Terrorisme dans le cercle de Djenné : Plus de 3000 bœufs emportés
Depuis le vendredi après, les habitants de Maribougou ne dort qu’avec un œil fermé. La situation sécuritaire est catastrophique dans cette localité du cercle de Djenné. Les assaillants lourdement armés sont venu occuper tous les accès qui mènent à ce village Maribougou.
La violente qui a opposé les chasseurs de la localité à ces assaillants date du vendredi 1er octobre2021. La combat a durée plusieurs jusque dans la nuit quand l’armée a intervenu en bombardant la position de l’ennemis.
De cette frappe de l’armée, toute la population était contente y compris les habitants de la localité et ceux du pays entier.
Dans ces derniers temps, le cercle de Djénné est devenu la cible principale des Djihadites. Presque toutes ces communes sont en insécurité grandissante du fait des groupes terroristes. Chaque jour, ce sont des villages qui sont attaqués. Les terroristes attaquent les paisibles citoyens, même dans les mosquées. Ils tuent, volent et détruisent des biens.
Un appel en détresse nous a contact ce mardi matin avec une voix rempli de tristesse dit « si les autorités de la transition et la hiérarchie militaire bientôt c’est fini pour le village de Maribougou. Selon lui, les localités sont déjà encerclées par les djihadistes. Je sais bien s’ils introduisent dans le village, les assaillants ne laisseront aucun signe de vie » dira-t-il. Notre interlocuteur en détresse dit « je veux que mon message souffle directement aux oreilles le président de la Transition Assimi Goïta et à qui de droit.»
Un renfort des chasseurs étaient venus le lundi 04 octobre au secours de la population de Maribougou. Mais, par la puissance du feu de l’ennemi, ils ont dit faire demi-tour tout en perdant deux hommes places.
Selon, les informations que nous avons recueillies, parmi les 12 communes, seules Djenné et Ponderi sont opérationnelles. Toutes les autres sont invivables à cause de l’insécurité.
Ces trois derniers mois, plus de 3000 bœufs des habitants de Djenné ont été emportés par les terroristes. A Sirimou, un village situé à 5 kilomètres de Djenné, plus 400 bœufs ont été emportés. Aujourd’hui, les agriculteurs ne peuvent pas aller dans leur champ par peur d’être tués par les forces du mal. Le commerce est presqu’à l’arrêt. Aucun commerçant n’ose aller de commune en commune. La pêche on en parle plus. L’élevage est presqu’impossible, car les terroristes sont en train de voler les animaux et terrorise la population. Bref tout est à l’arrêt. « La famine est à notre porte. Nous ne sentons pas l’Etat » déclare notre interlocuteur.
« Nous avons lancé des appels en vain aux autorités maliennes de prendre aux sérieux la situation à Maribougou. Ce village a été attaqué de plus d’une dizaine de fois. C’est là où se trouve le danger. Si les terroristes arrivent à dominer ce village, ils vont entrer à Djenné.
Un leader religieux influent de cercle de Djenné nous dira que « ce n’’est pas l’armée qui est censée nous sécuriser ? Mais ce n’est pas le cas chez nous, à Djenné. Notre sécurité aujourd’hui, nous la devons aux chasseurs qui, malgré leur maigre moyen, se battent pour nous ».
« Il est regrettable mais je vais vous le dire » dit-il, lors de certaines attaques contre des villages, on fait appel à l’armée malienne, mais celle-ci refuse d’intervenir, elle refuse de se battre contre les forces terroristes. Nous avons dénoncé ce comportement au cours de notre marche. Ce n’est pas tout, nous avons également demandé, pour la réussite de la lutte contre l’insécurité, la collaboration entre l’armée malienne et les chasseurs. Ils doivent travailler ensemble. Si le terrorisme est vaincu demain, les chasseurs retourneront dans leur champ pour cultiver. Il faut que l’État comprenne cela.
Selon notre interlocuteur, ce matin du 05 octobre, nous avons été réveillés par les appels téléphoniques des habitants de Maribougou. Depuis 06 heures du matin les appels ne cessent d’entrer en nous annonçant le retour en renfort de la force du mal. Selon nos sources, ils sont lourdement armés, avec des Pik-up et des armés de large destruction. Si rien n’est fait dans les heures qui suivent, le village sera attaqué violement. Que Dieu nous en garde de revivre les horreurs de Kolongo, Ogossagou et Sobane kou.
En tout cas, aux heures où nous mettons ses informations sous presse, tout chemin qui mène à Maribougou est verrouillé par les Djihadistes. Les habitants de Maribougou attendent leur sort si rien n’est fait pour libérer ce village dans les prochaines heures
A suivre
Seyni T. Kassambara