Vendredi mouvementé au Mali
Plusieurs personnes ont manifesté, ce vendredi 10 janvier 2020, à Bamako pour demander le départ de l’armée française du Mali et mettre fin à la politique de la France en Afrique. Des manifestations similaires ont eu lieu dans d’autres régions du Mali.
Dans toutes les bouches, « A bas la France ! On ne veut plus de la France ! On soutient nos armées, etc., », la capitale malienne a enregistré une grande manifestation, ce vendredi, pour réclamer le départ des forces étrangères de ce pays. Selon les organisateurs de cette manifestation géante, le « Mali est victime d’un complot de la part de la France », qui ne viserait que ses propres intérêts. La France et la MINUSMA constituent une seule et même entreprise d’exploitation, selon les organisateurs de cette manifestation organisée par une coalition d’associations « patriotiques ».
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Condamnant les propos du chef d’État malien sur les nombreuses manifestations pour revendiquer le départ des forces étrangères, les manifestants ont scandé que c’est au contraire la France et la MINUSMA, qui sont les ennemies numéro un de leur pays.
Se réclamant héritiers de Modibo Kéita (premier président du Mali indépendant), de Thomas Sangara du Burkina Faso ainsi que de Nelson Mandela d’Afrique du Sud, les organisateurs de cette manifestation spontanée disent mener une révolution pour la renaissance du Mali, un Mali sans la France.
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Au cours de ce meeting, plusieurs intervenants ont tenu la France pour responsable de l’aggravation de la situation sécuritaire du Mali puisque, selon eux, ce pays n’est qu’un « État terroriste », « un État génocidaire ».
Notons qu’au même moment que cette manifestation se tenait à Bamako, à Sikasso une manifestation pareille a été organisée pour les mêmes motifs. Selon une information donnée par les manifestants à Bamako, la population de Ségou se trouvait également dans les rues au même moment.
Cette manifestation intervient alors que les chefs d’État du G5 Sahel sont attendus à Pau, département français, ce lundi 13 janvier, afin de clarifier leur position par rapport à la continuation de la mission de Barkane dans le Sahel.
Ces soulèvements spontanés rendent difficile la gestion de la crise sécuritaire dans ces pays en proie à une insécurité de plus en plus regrettable.
Fousseni TOGOLA