FCFA-néocolonialisme : Un député français dénonce le « poison » qui « persiste » entre la France et les nations africaines
Le Collectif Sortir du FCFA a été reçu à l’Assemblée nationale de Paris par le député de la 3e circonscription de la Martinique, Serge LETCHIMY. Cette rencontre qui a réuni le coordinateur du Collectif, Makhoudia DIOUF et ce député français a eu lieu le jeudi 27 février dernier. Au centre des échanges : les problématiques du FCFA et du néocolonialisme.
Alors que les polémiques s’enflent autour de la problématique du FCFA ainsi que du néocolonialisme dans moult pays africains, le député de la 3e circonscription de la Martinique, Serge LETCHIMY ne cesse d’interpeler les autorités françaises.
Selon un communiqué de presse du Collectif Sortir du FCFA, cet homme politique est « l’un des députés de l’Assemblée nationale française qui interpellent régulièrement et sans concession le Président Emmanuel Macron et son gouvernement sur le scandale du franc CFA ».
Le même communiqué rappelle l’intervention de M. Letchimy, le 17 décembre 2019, lors de la séance des questions au gouvernement français sur le maintien du FCFA ainsi que les contraintes que cela peut avoir sur les États concernés par cette réforme : « Au cours des années 1960, la plupart des anciennes colonies africaines de la France ont accédé à l’indépendance. Mais, entre ces nouvelles nations et leur vieille métropole, un poison persiste – celui d’un esprit colonial et de pratiques maintenant domination, contrôle et manipulation », rapporte-t-on.
Au cours de cet entretien du jeudi dernier, le coordinateur du collectif a saisi l’occasion pour sensibiliser le député français sur la « situation de l’activiste sénégalais Guy Marius SAGNA incarcéré depuis des mois au Sénégal pour avoir simplement dénoncé le néocolonialisme ».
Le Collectif Sortir du FCFA et M. Serge Letchimy entendent désormais organiser une conférence sur le thème du FCFA à Paris.
Rappelons que Serge Letchimy est un « héritier politique d’Aimé Césaire, l’un des chantres de la Négritude avec Senghor. Il préside, par ailleurs, le Parti progressiste martiniquais, un parti politique qui a toujours dénoncé l’anticolonialisme sous toutes ses formes depuis sa création en 1958 par Aimé Césaire ».